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La Cité Radieuse, monument phare de Marseille - une

La Cité Radieuse, monument phare de Marseille

Née à la suite d’une commande passée en 1945 par le ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme Raoul Dautry, la Cité Radieuse est une résidence édifiée par Le Corbusier à Marseille. Egalement appelée « unité d’habitation », elle concrétise une nouvelle forme de cité, une cité à la verticale.

Construite entre 1945 et 1952, celle que l’on surnomme « la Maison du Fada » est l’aboutissement d’un programme de recherche sur le logement et la question urbaine mené par Le Corbusier. Pendant plus de 25 ans, il a réfléchi à comment apporter une réponse nouvelle au problème que posait le logement collectif, à la fois au niveau urbain et architectural, à une époque où la France suffoquait.

La Cité Radieuse : une ville dans la ville

La Cité Radieuse, monument phare de Marseille - vue d’ensemble
La Cité Radieuse, façade en rouge, jaune, bleu et blanc

Le Corbusier, de son vrai nom Charles-Edouard Jeanneret-Gris, est l’un des principaux représentants du mouvement moderne. A la fois architecte, urbaniste, décorateur ou encore homme de lettres, il commence à travailler sur le concept de « l’unité d’habitation » à partir des années 1920. Il va alors penser à un modèle innovant et avant-gardiste : une cité-jardin verticale. Selon lui : [quote]L’Unité d’Habitation crée un phénomène social productif dans lequel l’individuel et le collectif s’équilibrent dans une juste répartition des fonctions de la vie quotidienne.[/quote] L’idée de ce nouveau modèle est simple : rompre avec les principes de base et construire autrement. Il dessine donc son projet sur pilotis et divise sa bâtisse en 337 appartements duplex qu’il sépare par des rues intérieures.

La Cité Radieuse, monument phare de Marseille - Restaurant
La Cité Radieuse, Le Ventre de l’Architecte

Patrimoine classé aux monuments historiques, la Cité Radieuse est une mise en abîme de la ville. Contrairement aux quatre autres unités d’habitation construites par Le Corbusier qui se composent essentiellement de logements, celle-ci comprend aussi des bureaux, une pâtisserie, un hôtel, un restaurant gastronomique et une librairie. Sur le toit-terrasse, libre d’accès au public, se trouvent également un gymnase, une piscine et une école maternelle. Bref, c’est un peu comme si les habitants de cette œuvre d’art située dans le 8ème arrondissement pouvaient vivre en parfaite autonomie.

Pour résumer, la Cité Radieuse c’est 137 mètres de long, 24 de large et 56 de haut. Le tout édifié sur 18 niveaux et couronné par un toit-terrasse aménagé avec pour seul objectif de faire porter l’innovation sur quatre points précis. La dimension urbaine, avec un renouvellement total de la structure traditionnelle de la cité ;  les techniques de construction, orientées vers des procédés d’industrialisation et avec une nouvelle échelle établie par le Modulor (une notion architecturale inventée par Le Corbusier représentant une silhouette humaine standardisée servant à concevoir la structure et la taille des unités d’habitation) ; l’emploi de nouveaux matériaux et la conception du logement d’un point de vue technique, à savoir le contrôle du son, de la lumière, de la ventilation et de l’espace de l’habitat.

Le MaMo s’installe sur le toit de la Cité Radieuse

La Cité Radieuse, monument phare de Marseille - piscine
La Cité Radieuse, vue du toît avec piscine

MaMo pour le Marseille-Modulor. En hommage à la notion créée par Le Corbusier, le designer Ora-Ito, a fait installer un centre d’art contemporain dans le ciel marseillais. Sur le toit de la Cité Radieuse, le centre d’art indépendant ouvrira ses portes dans moins d’une semaine, le 12 juin prochain. Avant d’y consacrer deux ans de travaux et d’y investir sept millions d’euros, le designer a longuement hésité, par peur de trahir l’esprit de l’architecte. « Mais la société a changé. Après tout, la ville a rejoint depuis longtemps la Cité radieuse, les commerces ont fermé, le bâtiment n’est plus autonome. C’est bien la démonstration qu’il a toujours une capacité à évoluer ».

Le premier invité du MaMo sera Xavier Veilhan, plasticien français. Il présentera un épisode « d’Architectones », une série d’interventions artistiques sur des sites de l’architecture moderniste. Et puisque la terrasse de la Cité Radieuse a également à cœur d’aider les jeunes créateurs et les nouveaux talents, une rétrospective des créations réalisées par les lauréats des Audi Talents Awards, le partenaire d’Ora-Ito au Mamo pour deux ans, sera organisée à l’automne.

Christophe Guery investira la Cité Radieuse en novembre

La Cité Radieuse, monument phare de Marseille - intérieur
La Cité Radieuse, rue intérieure

Après la ville dans la ville, voici Le Corbusier dans Le Corbusier ! Dans le cadre de Marseille-Provence 2013, du 8 au 30 novembre, le photographe Chirstophe Guery présentera ses nouvelles photographies sur l’architecture du prétendu « fada », de Marseille, de la Tourette, de Ronchamp ou encore de Firminy. Il exposera dans le hall d’entrée et dans la troisième rue de l’Unité d’Habitation. Une production photographique qui se résume en quelques mots : [quote]Il y a généralement peu de personnages sur mes photos. Je trouve que nos constructions constituent le meilleur moyen d’expliquer la condition humaine.[/quote] Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’artiste.

Crédits photos : net-provence.com, editionsimbernon.com, linternaute.com, franpisunship.com

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