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Immobilier de Luxe : acheter une île

 Un rêve impossible : acheter une île ? Pourtant une centaine d’îles sont mises en vente chaque année dans le monde. Maison secondaire ou complexe hôtelier, envie de solitude ou d’échapper aux contraintes fiscales toutes les raisons sont bonnes pour être le propriétaire de sa propre terre.

Au premier abord acheter une île relève de l’utopie.

Et pourtant nombreux sont ceux qui tentent cette expérience hors normes. Malgré un marché secret et des transactions irrégulières d’un pays à l’autre, ce pari fou est possible et attractif. En effet, la centaine d’offres – de particuliers et d’Etats – proposées chaque année attire foule d’entrepreneurs et aventuriers fortunés. Pour ne citer que quelques grands noms, prenons ceux de Mel Gibson, Leonardo Di Caprio – avec sa coquette île de 1,3 millions dans l’archipel de Belize surnommée Blackadore Caye- , ou Marlon Brando, l’un des précurseurs dans ce domaine qui rachète dans les années 60 l’île où il tourna « Les révoltés du Bounty ».

[pullquote_left]Si l’achat s’oriente vers la spéculation ou le placement financier, ce sera une île dans une zone plus exotique, comme le Pacifique sud ou les Caraïbes[/pullquote_left]

Pour répondre à cette folie des grandeurs, une dizaine d’agences spécialisées existent dont Vladi Private Islands en Allemagne, Private Islands Inc  installée au Canada et Sotheby’s International Realty France. « Nous orientons nos clients selon leur motivation. Pour celui qui souhaite véritablement résider dans l’île, nous choisirons une zone proche de chez lui, principalement dans l’hémisphère nord. Si acheter une île  s’oriente vers la spéculation ou le placement financier, ce sera une île dans une zone plus exotique, comme le Pacifique sud ou les Caraïbes” explique Chris Krolow, CEO de Private Island Inc.
Le Robinson d’aujourd’hui est fortuné, motivé par un désir, une émotion, une folie plus que par un réel calcul économique. « Le profil qui revient le plus souvent, c’est celui d’un homme riche qui possède déjà une maison secondaire, une maison de maître ou encore un mas en Provence. Il veut se différencier en achetant quelque chose d’unique, que personne ne possédera autour de lui.” décrit Alexandre Kraft. “Au-delà de l’assouvissement d’un rêve, on peut parfois déceler une once de mégalomanie chez certains de ces personnages. » En comportements psychologiques, nous pouvons aussi noter le lien passionnel qui lie l’industrie du tourisme aux terres vierges et prometteuses : « il connaît un véritable essor dans cette région. Des gouvernements, comme celui des Bahamas, mettent de temps en temps en vente quelques biens à des fins hôtelières. Les prix peuvent atteindre les 100 millions d’euros”, Chris Krolow. En 20 ans, ce type d’investissements a connu une très forte croissance ; crise oblige, les demandes se sont tues. Aujourd’hui les offres privilégiées sont celles qui défendent les énergies vertes et les techniques de recyclage respectueuses du petit continent.

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Acheter une île oui, mais où?

L’agence Vladi Private Island étend sa zone d’intervention principale sur la côte ouest du Canada et des États-Unis. Les prix vont de 100 000 à 5 millions d’euros. Farhad Vladi, le dirigeant s’explique : “Le climat est certes moins clément que dans l’hémisphère sud, mais les aléas sont moins nombreux. Le problème de nombreuses îles exotiques, c’est qu’elles n’offrent pas de baux à vie mais des baux emphytéotiques (de 25 à 99 ans). On ne peut donc pas transmettre ce patrimoine à sa descendance. De plus, ces zones sont plus facilement en proie aux catastrophes naturelles ou au cœur de zones de pirateries.” Instabilité politique, tracasseries administratives ou encore corruption du pays pour lequel elle dépend, peuvent simplement rendre l’installation puis la vie impossible. A cela s’ajoute les contraintes architecturales ou patrimoniales qui obligent le recours aux architectes. Ce type de réglementation est présent dans tout l’hémisphère nord. Travaillant sur le marché breton, Frédéric Dubois nous éclaire sur les choix d’emplacements : « Les gens achètent en Bretagne par exemple non pas pour des raisons fiscales, mais parce qu’ils sont attachés au territoire. Sincèrement, au vu des contraintes et des dépenses incompressibles, je ne pense pas que ce soit un placement intéressant; évidemment dans d’autres zones, la défiscalisation peut être l’un des intérêts”.
Prévenir les mauvaises surprises pour acheter une île  passe par l’étude de marché de l’île en question avant de s’engager. Les cinq critères essentiels à ne pas négliger sont : visiter l’île avant d’acheter, obtenir un permis de construire et un bail à vie, s’assurer de son accessibilité et vérifier la stabilité politique des pays qui l’entourent. Le bien n’échappe pas aux lois du pays dont elle dépend, l’obtention d’un visa longue durée est la première chose à régler. “Dans certains pays, celui-ci est garanti lors de l’achat ou lors de l’établissement d’un compte bancaire dans le pays. D’autres n’accepteront que de brefs séjours, et l’acheteur devra sortir du pays une journée tous les trois mois. » éclaire Chris Krolow « Même si c’est rare, certains États conditionnent encore leurs visas à des critères de santé…”

Posez vous les bonnes questions avant d’acheter une île !

“Nous leur demandons de réfléchir à des aspects pratiques » met en garde Alexandre Kraft. L’électricité? Les générateurs ? L’eau potable? La filtration des eaux usées ? Les quais de déchargement adaptés ? La sécurité? Le rêve est à portée de mains à condition de retrousser les manches. C’est à l’acheteur de s’adapter à l’île et non l’inverse. ’Nous nous devons d’être très francs avec nos clients car nous ne voulons pas qu’ils regrettent. Nous vérifions également que ce rêve est partagé par toute la famille.”

Parlons prix.

Il est très variable pour Alexander Kraft, “Au Canada, on peut trouver des premiers prix à 300 000 euros. Mais à ce tarif, il ne faut pas s’attendre à grand-chose. Il s’agira bien souvent d’un îlot sauvage, sans habitation ni infrastructure”. Le dirigeant de Sotheby’s International Realty France ajoute qu’à l’inverse, « une île directement habitable se négocie à partir de 2 millions d’euros. Nous avons ce type de produit en Bretagne.” Et si l’achat fait peur, louez! Au week-end, à la semaine ou à l’année c’est aussi possible. Comme tout secteur, les meilleures offres ne sont pas en vitrines…à bon entendeurs sortez vos cartes!

Et vous, quelle île choisiriez vous?

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