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Balmain nait un jour de 1945, lorsque son créateur Pierre Balmain, décide d’ouvrir sa propre maison, après avoir travaillé au sein des ateliers Lelong. Son but, redonner de l’éclat aux vêtements d’après-guerre, faire jaillir la vie de ses créations afin de redonner le moral aux citoyens. [quote]Son style est géométrique, pointu, il devient très vite un maître de l’élégance française. Il ouvre son antre magique aux milles créations, rue François-Ier à Paris. Il y fait sa première présentation, où le tout Paris est présent, notamment les grands noms du journalisme de mode à l’époque.[/quote] Son aura de créateur enchante les personnes présentes. Ses créations moulent le corps de la femme : jupes entravées, évasées et vaporeuses, robes somptueuses excellemment brodées, scintillantes à souhait. Cette collection est pour Pierre Balmain, le retour à l’opulence, ce qui enchante les noms de l’époque, en particulier les actrices qui s’arrachent cette garde-robe mettant en valeur leur silhouette. L’idée de structure est importante, les épaules sont marquées, la poitrine soulignée, la taille se veut étroite et mise en valeur.
Pierre Balmain, n’en reste pas là, il se lance dans la parfumerie en 1946 avec en tête, son premier parfum « Elysée 64/83 », référence au numéro de téléphone de son salon de couture. Puis « Vent vert » et bientôt « Jolie Dame » se vaporisent sur toutes les nuques des parisiennes dans les années 1949. De son côté, la haute-couture se porte à merveille et traverse les frontières. Princesses et reines ainsi que les stars de l’époque comme Audrey Hepburn, Brigitte Bardot ou encore Marlène Dietrich veulent avoir les créations du maître Balmain, pour cela il emploie plus de 600 personnes. Cette reconnaissance mondiale donne à la marque la possibilité de se lancer dans le prêt-à-porter. Sa première collection est sophistiquée, éblouissante, monte dans les sommets au côté des très chers Dior, Chanel, Balenciaga ou Lanvin.
10 ans plus tard, Paris et le monde de la mode pleurent la mort de Pierre Balmain, autant de larmes que de perles brodées sur ses sublimes robes … Dès lors c’est un bal de nouveaux directeurs artistiques que la maison va orchestrer. Erik Mortensen, alors bras droit du créateur, reprend la maison jusqu’en 1992, date à laquelle Oscar de La Renta vient prendre sa place. Ce dernier arrive à attirer l’oeil de nouvelles stars telles que Jacky Onassis ou Liza Minnelli. Mais le nouveau créateur quitte Balmain, à l’arrivée de l’actuel créateur, Christophe Decarnin. Celui-ci arrive à donner un autre angle aux formes géométriques, casse les codes tout en respectant la baseline des grands classiques de Pierre Balmain. Il fait de la femme une héroïne, qui porte du cuir, des clous, des tissus troués laissant le corps apparaître. Il instaure un style rock-classe, ou le sensuel et la grâce se côtoient. Le tout, graphique et énergique. C’est l’engouement autour de la marque, le génie du créateur est salué par tous les grands professionnels de la mode, le monde vient à lui. Les stars deviennent des vitrines ambulantes exposant avec fierté les dernières pièces en vogue. Pourtant en 2011, Olivier Rousteing prend la place encore chaude de Decarnin, gardant les mêmes codes, devenus emblématiques.
Plus d’information sur : www.balmain.com
Crédit Photos : Balmain Paris
