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« 22 rue de la paix », une bien célèbre adresse pour la maison Repetto qui a vu défiler les plus grands noms de la danse. Béjart, Noureev, Barychnikov, Carolyn Carlson, le Kirov et grand nombre de petits rats de l’Opéra sont venus s’y approvisionner en ballerines et autres justaucorps. C’est là qu’est située la boutique Repetto, qui s’est récemment offert une petite rénovation, afin de proposer à ses clients un espace chaleureux, authentique et lumineux ; tel un studio de danse. Une décoration simple et raffinée où toute l’attention porte sur les vitrines, désormais légendaires pour avoir fait rêver tant de petites filles.
Il faut dire que la maison Repetto s’est particulièrement bien développée ces dernières années : vêtements de danse, ballerines, maroquinerie, prêt-à-porter et bientôt un parfum. Depuis 9 ans, la marque affiche une croissance moyenne de plus de 25% par an, dont 70% des ventes proviennent de l’incroyable collection de chaussures de ville. Après avoir chaussé Serge Gainsbourg, Brigitte Bardot et plus récemment Kate Moss ou Mathieu Chedid, la marque s’inscrit aujourd’hui comme une référence intemporelle. On ne peut que faire notre révérence face à un tel succès.
Et pourtant tout avait commencé au milieu des années 40, dans un simple petit atelier. C’est à quelques pas de là, que Rose Repetto, une modeste couturière d’origine italienne, confectionnait des vêtements et ballerines pour son fils, le jeune Roland Petit, futur grand danseur et chorégraphe.
La maison qui s’est rendue célèbre par la danse, a choisi de diversifier son offre et de se repositionner dans le secteur du luxe. Un choix qui semble légitime aux vues du « Made in France » qui tient tant à cœur à Jean-Marc Gaucher, PDG de Repetto. La marque se distingue par la qualité de ses produits, son positionnement d’exception dans le secteur de la danse, son précieux savoir-faire tel que le fameux « cousu-retourné »; mais aussi par une politique de prix élevés et un réseau de distribution mondial. Repetto voit grand et souhaite développer son réseau à l’international tout en conservant une fabrication artisanale locale, basée à St Médard d’Excideuil, en Dordogne. Pour atteindre ces objectifs, la maison a investi en 2011 dans une nouvelle usine afin de produire 7 500 paires de souliers par jour. Et pour anticiper cette croissance, une école de formation aux ateliers Repetto avait été mise en place dès 2007. De quoi répondre à une demande de plus en plus forte, notamment de la part d’une clientèle asiatique, principalement venue du Japon et de Corée du Sud.
Avec une croissance telle, la danse n’occupe plus que 20% du Chiffre d’affaires de la maison. Mais cela témoigne plus de l’incroyable succès des ballerines de ville, que d’une négligence des lignes dédiées à la danse. Au contraire, la maison ne délaisse absolument pas son activité première à commencer par les pointes, qui ont bâti toute la renommée de la maison. C’est la ravissante Dorothée Gilbert, Danseuse Etoile de l’Opéra National de Paris qui a été choisie comme ambassadrice de la Maison Repetto. Sur la dernière campagne de publicité, elle porte la Carlotta, pointe emblématique de la maison.
Aujourd’hui la maison Repetto semble avoir parfaitement bien orchestré son développement. En choisissant tout d’abord des collaborateurs d’exceptions, comme des partenariats exclusifs avec Karl Lagerfeld, Comme des Garçons, Yohji Yamamoto ou encore Issey Miyake. Pour confectionner la collection de prêt-à-porter, c’est Emilie Luc-Duc qui a été choisie (Rodier, Vanessa Bruno, Dior et Anne-Valérie Hash.) Elle a su concevoir une collection, essentiellement composée de jupes et de petits hauts pour une allure féminine, légère et gracieuse. On y retrouve l’univers de la danse avec des drapés, des superpositions, de la transparence, des couleurs poudrées comme le rose et le gris souris ; et surtout aucun imprimé. Lancée il y a à peine cinq mois, la ligne de prêt-à-porter est un véritable succès ! La personnalisation est aussi un levier majeur dans la stratégie de la marque, avec le développement des ateliers de customisation, qui proposent un éventail de 250 nuances pour créer sa propre paire de ballerines. Enfin, un parfum devrait prochainement voir le jour, puisque la marque a signé un contrat de licence avec le groupe Interparfums (Van Cleef & Arpels, Boucheron, Karl Lagerfeld, Lanvin entre autres.)
De nos avenues Haussmanniennes aux quartiers chics de Tokyo, la célèbre ballerine n’a pas fini d’arpenter les rues du monde entier. En témoigne la cinquantaine de boutiques en propre ouvertes à travers le monde. Et comme le disait si bien Gainsbourg : « Repetto à perpet’ !”
Plus d’informations : www.repetto.fr
Crédits photos : James Bort pour Repetto
