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Baselworld 2013 vient d’ouvrir ses portes pour nous faire découvrir les plus belles créations horlogères et joaillières du moment. Beaucoup de tradition, mais aussi de la modernité et de belles innovations qui viennent titiller l’imaginaire et les sens.
Baselworld 2013 : la rencontre de l’excellence
Cette année pour la première fois, les marques du luxe international se sont donné rendez-vous dans la nouvelle Halle 1, généreuse et futuriste, construite par les prestigieux architectes suisses Herzog et de Meuron. Un édifice spectaculaire, désormais emblème de la ville de Bâle, qui se détache dans le ciel en forme cylindrique en son centre et permet ainsi une entrée de lumière naturelle sur la place de la Foire. Recouvert de bandes d’aluminium, rappelant les bracelets en cuir d’une montre, il permet une multitude de réflexions de la lumière sur sa façade et à l’intérieur du bâtiment. Baselworld s’arme ainsi pour faire face aux grands changements et défis mondiaux du marché de l’horlogerie, tant au niveau de la commercialisation, des mentalités, des produits, mais aussi des attentes du marché.
Non seulement Bâle inaugure le contenant en cette édition, mais également 1000 nouveaux stands. En effet les grandes marques ont construit cette année des nouveaux pavillons qui rivalisent tous en spectacularité et esthétique.
L’horlogerie suisse ou la pleine maîtrise du temps
Voici les nouveautés les plus marquantes Baselworld 2013 :
Comme nous le précise Thierry Stern, président de la compagnie, Patek Philippe, le fabriquant horloger basé à Genève, démontre une fois encore son élégance discrète et sa tradition dans les 40 nouveaux modèles pour homme et femme qu’il présente cette année. Parmi ceux-ci, se trouve la nouvelle montre à mouvement mécanique et remontage manuel avec un indicateur de réserve de marche de huit jours dans la ligne homme Gondolo inspirée de l’époque Art Déco. Ou encore la nouvelle Calatrava, mouvement mécanique à remontage automatique et qui a nécessité plus de 2 ans à sa création !
Cette maison a une grande tradition horlogère, puisque c’est en 1801 que Abraham-Louis Breguet patenta son tourbillon qui révolutionna le monde de l’horlogerie. En mains du groupe Swatch depuis 1999 et présidé par Marc A. Hayek, de la fameuse dynastie des fabriquants de montres en Suisse, Breguet présente cette année parmi ses nouveaux modèles la montre chronographe Type XXII Or rose, version luxueuse du modèle en acier présenté l’an dernier. Sa fréquence élevée de 10Hz garantit une précision exceptionnelle alors que sa trotteuse de chrono effectue deux tours de cadran à la minute pour améliorer la précision de lecture. La fonction flyback de plus en plus demandée sur les chronos, un cadran sur 24 heures permettant la lecture d’un second fuseau horaire et la date affichée en guichet à 6 heures en font un modèle attractif pour les passionnés d’aviation.
Cette entreprise qui nous a surpris ces jours par l’annonce de son rachat par un groupe chinois déjà fortement investi dans l’horlogerie, a toujours manifesté une volonté de se positionner à l’avant-garde de l’industrie horlogère suisse. C’est en 1956 à La Chaux-de-Fonds, que commence l’aventure Corum avec les premières montres lancées sur le marché, dévoilant une cascade d’idées nouvelles couronnées de succès. En 1966, lorsque Jean-René Bannwart, le fils du fondateur, rejoint la Maison, il crée avec son père l’un des modèles clé de la marque: Admiral’s Cup.
Le nouveau modèle présenté aujourd´hui sous le nom de Admiral’s Cup AC-One 45 Regatta est un chronographe doté d’une fonction régate entièrement conçue par Corum qui réaffirme ainsi avec force le triptyque fondateur de Corum : une mécanique de haut vol alliant innovation technique et grande tradition horlogère, un ADN solidement ancré dans l’univers de la voile, ainsi qu’un design fort, reconnaissable entre tous. A noter que le chronographe est capable de chronométrer jusqu’à 12 heures de course ! Ce modèle fera le bonheur de tous les amateurs ou professionnels de la voile.
La ligne Bridge quant à elle inaugure aussi un nouveau modèle, l’Automatic Dual Winder qui est assurément un garde-temps d’exception. Avec son système de remontage révolutionnaire breveté, un nouveau mouvement de manufacture, un nouveau boîtier en titane et une architecture fidèle à la linéarité qui fait la force de la collection, Corum confirme sa capacité à innover tout en ne délaissant pas pour autant l’esthétique qui est la signature de la maison depuis des décennies.
Cette maison qui n’est plus à présenter nous offre une nouvelle version en acier 904L de l’Oyster Perpetual GMT-Master II avec une lunette tournante dotée d’un disque Cerachrom en céramique bleu et noir représentant le jour et la nuit. Le Cerachrom bicolore est obtenu par un procédé unique développé et breveté par Rolex permettant de réaliser un composant en céramique de deux couleurs distinctes en un seul bloc.
Quant à la nouvelle version de l’Oyster Perpetual Lady-Datejust Pearlmaster, elle est tout simplement magnifique et exquise. Elle marie les matériaux les plus précieux à un sertissage de rêve. Le boîtier et le bracelet en or Everose 18 ct, créés par Rolex dans sa propre fonderie, sont mis en valeur par une lunette et des maillons en or gris 18 ct magnifiquement sertis de diamants étincelants. Un rêve pour toute femme qui doit gérer son temps avec précision !
La manufacture nyonnaise qui fait maintenant partie du groupe de luxe LVMH nous a surpris par sa versatilité, son dynamise et sa fusion toujours plus parfaite avec le monde du sport ! Ainsi la MP-05 «LaFerrari» entièrement conçue, dessinée et développée par les ingénieurs et les horlogers de la manufacture Hublot à l’occasion du partenariat de la marque avec Ferrari. Cette montre offre une réserve de marche de 50 jours, un record qui place loin derrière d’autres marques. Et pour l’anecdote, le mouvement est composé de 637 éléments, ce qui en fait le plus complexe du catalogue Hublot.
Quant à la nouvelle Classic Fusion Haute Joaillerie, il faudra débourser 1 million de dollars pour l’arborer à son poignet ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1’185 diamants taille baguette provenant tous de Sibérie Orientale, 4’100 heures de taille, 500 heures de contrôle dimensionnel et qualité, 4 mois de travail pour les sertisseurs. Au total : 64 experts chacun dans leur domaine représentant 11 corps de métier différents. D’ailleurs, l’une des difficultés majeures rencontrée par les sertisseurs a été de sertir les flancs arrondis dans les deux axes, de face et de profil de la carrure de la montre. C’est la pièce majeure de Haute Joaillerie présentée par Hublot pour Bâle 2013 et seulement 8 exemplaires seront produits.
Tag Heuer qui fait également partie du groupe LVMH nous présente La Carrera Calibre 1887 Edition Jack Heuer qui est inspirée de la Mikrogirder 200, qui a remporté la prestigieuse Aiguille d’or au Grand prix d’horlogerie de Genève. Elle reprend aussi le design des chronomètres Heuer à construction en deux parties et fait honneur à son fondateur Jack Heuer il y a déjà 50 ans de cela.
La maison Ulysse Nardin sise au Locle est la doyenne de Baselworld 2013, puisqu’elle était déjà présente dans la toute première édition de la Foire en 1917, pendant la première guerre mondiale. Aujourd’hui conduite de main de maître par Pierre Gygax, son Président, elle est toujours empreinte de passion, savoir-faire et engagement personnel. Elle nous présente entre autres un modèle émaillé équipé du nouveau mouvement chronographe manufacture : le Calibre UN-150 avec un spiral en silicium. La ligne Marine Chronograph Manufacture vient ainsi faire perdurer l’histoire d’Ulysse Nardin avec le nautisme.
Crédits photographiques : Isabelle Perez, Béatrice Oggier, Baselworld 2013, Patek Philippe, Breguet, Corum, Rolex, Hublot, Tag Heuer, Ulysse Nardin
