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Jay Ahr Beijing Project: le luxe “Made in China”

Qui aujourd’hui emploie le terme “Made in China” en voulant parler de qualité? Pourtant ce serait avoir la mémoire courte. Il y a un siècle encore l’Occident se disputait avidement la moindre porcelaine, laque ou soierie venant de l’Empire du Milieu. Redonner à la Chine ses lettres de noblesse, un pari réussi pour la maison de couture Jay Ahr qui expose ses pièces à Pékin, devant une clientèle triée sur le volet.

Jay Ahr, Beijing Project: une ode à la Chine ancienne

Si depuis l’ouverture de la Chine il y a une trentaine d’années, les produits manufacturés venant de ce pays sont synonymes de qualité douteuse, les jeunes générations auraient elles oublié l’époque bénie où les Européens vénéraient le savoir-faire et l’excellence de la Chine Impériale. Porcelaines blanches aux estampes bleu lapis, laques raffinées aux incrustations de nacre et d’or, vase céladon d’un vert opalescent et surtout soieries brodées que l’on s’arrache depuis l’Europe médiévale. C’est cet héritage prestigieux d’une Chine opulente que  Jay Ahr a voulu mettre en valeur en collaborant de près avec des artisans chinois, qui gardent jalousement les secrets artisanaux et artistiques de l’Empire du Milieu. Jonathan Riss, le styliste officiel de Jay Ahr, a travaillé avec les “petites mains” de la Province de l’Hubei dans le centre-est de la Chine pour réaliser des broderies dans le plus pur respect des traditions ancestrales de ce pays, en collaboration avec ses atelier du BEIFU (Beijing Institute of Fashion Technology). Si toutes les marques, même les plus chics, font fabriquer des pièces en Chine, le fait qu’un couturier parisien fasse le déplacement pour s’inspirer du “Made in China”, dans ce qu’il a de plus noble, est tout bonnement révolutionnaire.

Le Beijing Project par Jay Ahr, prend place dans le prestigieux UCCA, de Pékin
Le Beijing Project par Jay Ahr, prend place dans le prestigieux UCCA, de Pékin

Jay Ahr, Beijing Project: une redécouverte signée Jonathan Riss

Jonathan Riss
Jonathan Riss

Si cette présentation peut être considérée comme un agréable retournement de situation sur la planète Fashion c’est grâce au talent de Jonathan Riss. Il faut dire que le styliste de Jay Ahr est un brillant touche à tout à la carrière éclectique. Ce parisien d’origine belge a toujours été un globe-trotter. Après avoir quitté les bancs de l’école il fabrique des uniformes soviétiques dans une usine de coton ukrainienne, puis s’envole pour Bombay et découvre le travail de la broderie de pierres précieuses, avant d’aller au Cachemire, puis en Angola où il travaillera dans la vente de diamants. C’est quelques années plus tard qu’il gagnera, grâce à cette expérience, le prestigieux Diamond International Award, remis par l’entreprise sud-africaine De Beers, leader dans l’extraction, la taille et la vente de diamants. Un pedigree alléchant pour cet homme qui s’initie petit à petit à la mode féminine en fondant la marque Jah Ahr (les initiales de son prénom J.R. prononcées en anglais) en 2005, à Paris. Il faudra attendre à peine 2008 pour qu’il ouvre une seconde boutique à New York sur la très prestigieuse Madison Avenue. C’est vers l’Orient qu’il se tourne cette fois avec cette présentation exceptionnelle, et plus précisement vers l’UCCA (Ullens Center for Contemporary Art) au coeur du 798, le quartier artistique de la capitale chinoise.  Un tour de force qui a de quoi ravir  une élite pékinoise très tendance.

Plus d’informations : www.jayahr.com

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