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De Mille Cullberg ballet Opera Garnier
Cullberg/De Mille, le palais Garnier propose deux oeuvres de ces chorégraphes d’après guerre.

Deux ballets pour une foule de sentiments au Palais Garnier

Cullberg et De Mille, deux grandes chorégraphes pour deux ballets dramatiques. Jusqu’au 13 mars le Palais Garnier plonge les spectateurs dans la danse moderne d’après-guerre en présentant Fall river legend et Mademoiselle Julie. Amour, passion, trahison, tourment…, les deux ballets interprétés par les Etoiles, les Premiers danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra Garnier interrogent et traduisent les sentiments humains à travers deux histoires et deux chorégraphes distinctes qui se déroulent à la même époque : l’après-guerre.

Un ballet inspiré par un fait divers

La famille Borden est très respectée dans la ville de Fall River, Massachusetts. Par une nuit d’août 1892 elle se retrouve au cœur d’un fait divers. La fille, Lizzie Borden, est accusée d’avoir tué son père et sa belle-mère avec une hache, dans la maison familiale. Acquitté par le jury, elle s’enferme dans la demeure, lieu du crime, et ne la quittera plus jusqu’à sa mort. En 1948, la chorégraphe américaine Agnes De Mille, qui a investi Broadway depuis 1943, revient sur ce fait divers et décide de le mettre en scène. Elle compose alors Fall river Legend en un prologue et huit scènes. A travers des jeux de flashback, elle se concentre sur l’histoire de Lizzie Borden, les émotions qui l’ont habitée toute sa vie durant. La chorégraphe essaye de comprendre pourquoi cette jeune femme aurait pu commettre ce crime. Fall river Legend est entré dans le répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris en 1996.

Ballet De Milles à l’opera Garnier
Fall river legend, une chorégraphie d’Agnes De Mille inspirée d’un fait divers, en représentation à l’Opéra Garnier.

Le drame se poursuit en ballet

Julie et Jean mènent une vie à l’image de Roméo et Juliette. Le père de Julie veut la marier à un homme. La jeune femme, éprise de Jean, un valet, refuse d’obéir à son père et décide de s’enfuir. Mais ne pouvant faire face au jugement des membres de sa famille, elle décide de mettre fin à sa vie. Pionnière de la danse contemporaine du XXe siècle, la suédoise Brigit Cullberg, décide de chorégraphier cette pièce d’August Strindberg en quatre tableaux. Avec ce ballet, Mademoiselle Julie, créé en 1950, elle intègre l’Opéra royal de Stockholm et monte sa propre compagnie le Ballet Cullberg. Dans Mademoiselle Julie elle allie la danse classique représentative de la situation aristocratique de Julie, et les danses contemporaine, traditionnelle qui évoquent la classe sociale du valet et ses compagnons, les villageois, la terre. A la limite de la psychanalyse, la chorégraphe met en avant les sentiments qui hantent l’héroïne.

Mademoiselle Julie Ballet Brigit Cullberg opera garnier
Les danseurs du ballet de l’opéra Garnier interprètent Mademoiselle Julie, une chorégraphie de Brigit Cullberg.

Photos : http://www.lemonde.fr, Jacques Moatti, Christian Lebler

 

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