Viaprestige Lifestyle
Antonio Cerruti fonde, avec l’aide de ses frères, en 1881 Lanificio Fratelli Cerruti, une entreprise se consacrant à la création de textiles de grande qualité. Basée à Biella, la filature profite de l’incroyable pureté de l’eau permettant ainsi de laver et de teindre la laine (venue le plus souvent d’Australie), la finalité étant de la retravailler afin de créer des tissus comme la flanelle ou du tweed. Son fils, Silvio, prend la suite tout en consolidant le prestige acquis par son père. Mais l’entreprise Cerruti prend réellement sont envol lorsque Nino Cerruti en prend les commandes
La mort prématurée de son père en 1951 oblige Nino Cerruti, âgé alors de 20 ans, à prendre la tête de la compagnie. D’emblée, il montre un sens de l’esthétisme développé ainsi qu’une grande habilité. Ses qualités le propulsent rapidement comme une icône de la mode. En 1957, Nino Cerruti décide d’entrer dans le monde de la mode masculine en fondant sa compagnie Hitman spécialisée dans la production de vêtements masculins. La marque associe le style traditionnel Napolitain avec le goût Anglo-Saxon. En 1967 Nino Cerruti inaugure sa maison de couture à Paris, place de la Madeleine il en découlera la naissance de la marque Cerruti 1881 .Il s’agit de la première boutique de prêt à porter où les collections hommes et femmes sont présentées côte à côte. L’année suivante, on assiste au premier défilé de la marque qui sera une grande innovation puisque pour la première fois dans l’histoire de la mode, homme et femmes défilent avec les mêmes vêtements. Nino Cerruti devient encore plus fameux avec la création du « casual chic » un look à la fois glamour et luxueux. Le cinéma ne pouvait passer à coté et il fit appel à Cerruti pour le film Borsalino, avant de conquérir Hollywood avec Romancing Stone, Basic Instinct ou encore Pretty woman. Grâce à son approche innovante, il devient l’un des designers les plus prolifiques d’Hollywood en habillant bon nombre de célébrités comme Tom Cruise dans Eyes Wide Shut (où ses vêtements vont de paire avec l’ambiance et les décors somptueux du film), Robert Redford, Michael Douglas ou encore Jean Paul Belmondo. Plus récemment, on retrouve une allusion à Cerruti dans le film American Psycho avec Christian Bale et cette fameuse phrase : [quote] On ne blanchit pas une Cerruti , c’est hors de question [/quote]
Cerruti lance des fragrances dont la première fut intitulée Nino Cerruti pour homme en 1978, suit Flair play, toujours pour hommes puis dans les années 90 Cerruti 1881 pour hommes et femmes qui fut un grand succès. Les années 2000 symbolisent la fin de la collaboration entre la marque Cerruti et son créateur, ce dernier vendant ses parts au fonds italiens Fin Part. Nino Cerruti décide alors, comme beaucoup, de revenir à ses premiers amours (le tissage) en réintégrantl’entreprise Lanificio Fratelli Cerruti dal 1881. Dés lors Lanificio Cerruti et Cerruti 1881 sont deux compagnies complètement distinctes. L’apport de Nino Cerruti à l’entreprise familiale fut incommensurable, son approche est de constamment innover et créer de nouveau matériaux. Cette vision permet à Lanificio Fratelli Cerruti dal 1881 de créer des fils très fin comme le super 100 suivi par le super 120, 150, turbo 180, allant même jusqu’à super 210. La créativité est au centre du développement de l’entreprise afin de concevoir des tissus, d’où le mélange de certains matériaux qui produiront des effets étonnant comme « LMS » (mélange entre le lin, mohair et soie), le « Kinair » (mélange entre mohair et laine) ou encore le « Caviar » ( mélange entre laine et soie). Bon nombres de marques utilisent ses tissus pour les vêtements (Hugo Boss ou De Fursac pour ne citer qu’eux). En 2004, Lanificio Fratelli Cerruti rachète l’entreprise italienne Baleri, spécialisée dans le design intérieur, Cerruti Baleri sera présentée au salon du mobilier de Milan, une fois de plus avec succès
Élégant, luxueux, parfait, telle est la signature de Nino Cerruti
Plus d’informations sur : www.cerruti.com
[toggle_box title= »Portfolio Cerruti » width= »Width of toggle box »]
Crédit photos : Pretty woman – le film, Cerruti
