Interview de Sarah Abecassis, créatrice de la marque Barone

Bio express de Sarah Abecassis

Sarah Abecassis est née le 4 juin 1985. Elle grandit dans le sud de Paris. Dès son plus jeune âge, Sarah sait que son avenir est dans la mode. Elle a en elle un esprit de création inné. Les deux grands-mères de Sarah adoraient coudre et Sarah se plaisait à les observer. Elle se sentait proche d’elles, et c’est encore le cas aujourd’hui. Ses grands-mères lui ont transmis leur passion de la couture.  Son bac en poche, Sarah suit une licence en commerce et marketing et intègre en master 2 une Ecole de Mode afin de compléter ses connaissances en management du luxe. Une fois diplômée, Sarah se voit confier le poste de chef de produit maroquinerie et accessoires chez Jean Paul Gaultier pendant un an. Elle entre ensuite chez Chanel où elle devient chef de produit chaussures. Ces deux expériences  lui permettent de revendiquer ses aspirations à sublimer le cuir en développant l’essence des matières, des designs et des coloris. Elle perfectionne sa maîtrise du cuir, acquiert une assurance en tant que créatrice innovante et se constitue un carnet d’adresses de renom. Forte de ses apprentissages, Sarah décide de dessiner sa propre ligne. En février 2012, elle commence à travailler autour d’un concept mode qui lui tient à cœur depuis des années. Elle imagine des collections qui osent et qui ont « de la gueule ».  Elle lance officiellement sa marque Barone le 28 février 2013 et propose un vestiaire hors du commun et raffiné autour du blouson en cuir. Elle s’appuie sur une signature authentique et provocante : les écailles précieuses de patte d’autruche.

Viaprestige Lifestyle : Quel est votre parcours dans le secteur du luxe ?

Sarah Abecassis : A ma sortie de chez Chanel, j’ai décidé de me consacrer à un projet qui me tient à cœur depuis mon plus jeune âge, à savoir la création d’un concept mode haut de gamme.  J’ai monté ma collection autour du blouson en cuir, Barone. Je m’appelle Sarah, j’ai 25 ans et je suis « fan » des années 80.

Je consacre le mémoire de fin d’études de mon master « spécialité Mode » au cuir : « Comment le Blouson en Cuir a-t-il traversé le 20ème siècle ? » (1er signe) avec une seule idée en tête : créer, créer, créer, créer et créer… Un jour ….Mes premiers pas chez Jean Paul Gaultier comme assistante chef de produit maroquinerie et accessoires me permettent d’enrichir mes connaissances sur le cuir, sur les façonniers, les fabricants, la conception des lignes de produits, les plans de collections, la réalisation des défilés…

Je me revoie encore aller découper des petits morceaux de cuir dans les archives pour compléter ma collection personnelle de peaux  (2ème signe). Mon cœur a pris le parti pris du cuir mais je ne le sais pas encore. Chez Chanel, je suis chef de produit chaussure : la chaussure, le produit le plus difficile à développer dans l’histoire de la mode. On dit que lorsque l’on est passé par les chaussures, on peut développer toutes les lignes de produit. J’ai retrouvé les tanneries, les peaux, et surtout fais découvrir de nouveaux cuirs au studio. J’utilise le cuir sur un nouveau produit, c’est un défi mais j’aime ce défi.

20 septembre 2011, je trouve l’idée de mon concept mode en chinant sur le salon du cuir à Paris. Coup de cœur pour un nouveau cuir, celui de la patte d’autruche. Un cuir superbe, rempli d’avenir. Jusqu’alors utilisé pour les accessoires ou la maroquinerie, je choisis de le détourner et d’en faire la signature de mes futures premières collections.

A la fin de mon contrat, je décide de me consacrer entièrement à la réalisation de mon projet de vie, avec cette nouvelle arme, le cuir de patte d’autruche.

Une partie du concept est née… 

Le blouson de cuir m’apparait comme une évidence. « Et si je détournais le Perfecto en y ajoutant des touches exotiques ? » Fan inconditionnelle de cette pièce indispensable à toute garde-robe, je crée mes premiers blousons BARONE. Pourquoi ce nom ? Je veux un nom qui représente les valeurs et surtout l’univers de la marque. Princesse dévergondée, élégante et raffinée. Un titre de noblesse me paraît alors idéal mais je décide d’enlever un « n » pour le côté décalé.

L’histoire commence…

VL : Votre définition du luxe en 2013

SA : Selon moi, le luxe c’est la différence. C’est avoir une identité propre, une signature.

VL : Si l’on vous dit Luxe et Lifestyle, à quoi cela fait-il référence pour vous ?

SA : Le luxe est un art de vivre, c’est un « lifestyle ». Les deux mots sont indissociables. A chacun de faire sa propre expérience du luxe. La mienne n’est pas dirigée par le côté « paillettes ».  Le luxe, je le vis par mon travail en proposant des pièces de qualité, faites à la main et dont les matériaux sont nobles.

VL : Le Luxe et Internet : quelles utilisations pour les marques de luxe ?

SA : Internet est un outil incontournable. Même les plus grandes marques de luxe, au début réticentes à utiliser internet car son image n’était pas assez chic, s’y mettent. Nous sommes perpétuellement connectés grâce à nos ordinateurs, nos Smartphones. Internet est un moyen ultra rapide de communication. Il permet de tenir les gens informés à chaque instant. Barone est positionné haut de gamme et j’ai donné la priorité à ma visibilité sur le web. C’est comme ça que vous vous faites connaitre.

VL : Selon vous quel mot s’associe le mieux avec “Luxe” ?

SA : Liberté

VL : Votre objet de luxe fétiche ?

SA : Une veste en cuir….

Plus d’informations sur : barone.fr