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Investir dans le vin

Interview de Régis Paul : Investir dans le vin et marché des Grands Crus

Après plus de 15 ans d’expérience dans la gestion de fortune, Régis Paul fonde European Millesimes, une plateforme de logistique et d’achat dans le domaine des grands crus, unique en Europe qui conseille et oriente sur les opportunités pour investir dans le vin.

Investir dans le vin : Regis Paul

Viaprestige-Lifestyle : Investir dans le vin est aujourd’hui dans l’air du temps. Enregistrez vous une augmentation du nombre de vos clients ?

Régis Paul : En effet, Nous enregistrons une augmentation significative des nouveaux clients ainsi que des demandes d’information depuis 2 ans déjà. Après les déboires de nos bourses et des principaux actifs traditionnels, l’aversion au risque continue de dominer les comportements, les investisseurs recherchent des placements plus surs, moins volatiles et dont ils maîtrisent mieux les enjeux. S’il y a encore quelques années, on pouvait argumenter le vin comme classe d’actifs ou comme simple plaisir destiné aux collectionneurs ou amateurs éclairés, ces 10 dernières années le marché des vins fins a démontré qu’il pouvait être les deux à la fois. On a pu constater une explosion de la demande mondiale, des sites internet et des ventes aux enchères suivis de la création de nouveaux standards et d’une réglementation ou encore l’ouverture d’une bourse électronique des vins fins à Londres en 1999.

Investir dans le vin : european millesimes

VP LS :  Investir dans le vin est-il réellement une bonne affaire ?

R.P : Oui le vin est un actif sûr et tangible dont la valeur intrinsèque ne peut tomber à zéro. Les performances passées dépassent de loin les autres classes d’actifs sur les 10 dernières années, le ratio risque/performance du vin est l’un des plus faibles. Le vin suggère et offre une véritable opportunité de diversification des capitaux investis. Et puis on peut toujours les boire ! Les Grands Crus français Bordelais ou Bourguignons sont synonymes de rareté, de luxe et de prestige absolus ; ils constituent le fleuron de notre histoire et du savoir-faire à la française. l’arrivée de nouveaux acquéreurs en provenance du Brésil, de Russie, d’Inde et de Chine contribue chaque jour un peu plus à stimuler le marché et offrir de réelles perspectives.

VP LS : Quels conseils donneriez vous  pour sélectionner les vins sur lesquels investir ?

R.P : Certains critères doivent être respectés. Nous réalisons une analyse approfondie basée sur la marque, la région, le millésime, la note des experts, la demande/rareté et, bien entendu, la valeur relative du millésime comparée à ses pairs, puis enfin sur son prix maximum d’achat. De telle sorte que dès l’achat, la revente du lot est déjà pensée.

VP LS : Quel est le montant moyen d’un portefeuille de grands crus ?

R.P : Le montant moyen de nos clients varie en fonction de leur stratégie. Nous constituons des portefeuilles sur mesure en fonction de leur profil. Nous proposons un investissement de départ de 10 000 euros (plus important pour les bourgognes) sur un horizon de 3 ans minimum.

VP LS : Quelle est la rentabilité moyenne d’un tel placement ?

R.P : L’objectif premier est la protection du capital et la valorisation du placement. Sur ces dernières années nous constatons un retour moyen plutôt impressionnant de 14% par an. Ces derniers mois, avec la crise de l’euro, nous ont montré que le marché des Grands Crus ne croissait pas en ligne droite. Cependant le potentiel est toujours intact.

 Investir dans le vin european millesimes

VP LS : A titre personnel, j’imagine que vous êtes vous-même un amateur de vins ? Quels sont vos grands crus favoris ?

R.P : Une chose est sure, la hausse des prix ne va pas sans une amélioration de la qualité. Et de ce point de vue, les efforts et investissements effectués dans la région Bordelaise produisent leurs effets, la qualité des derniers millésimes est extraordinaire, jamais égalée tous classements confondus, et évidement pour les premiers crus. Cependant, j’avoue un faible particulier pour certains producteurs bourguignons, Domaine Romanée Conti, Armand Rousseau, Liger belair, Roumier Musigny, Ponsot, Dujac… Certains de ces vins échappent totalement à toute analyse sensorielle. C’est une expérience sensuelle absolue qui se soustrait à toute logique. Je reste absolument fasciné et totalement envoûté par ces vins et leurs producteurs. Mais je prends également beaucoup de plaisir avec des vins bien plus modestes comme certains vins de la vallée de la Loire qui sont surprenants ou encore des vins Bio extraordinaires que l’on peut déguster pour 20/30 euros.

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